Environnement

Pollution industrielle: Les rejets de dioxyde de soufre ou d'oxyde d'azote dans l'atmosphère par les centrales thermiques

 

 

Aujourd'hui, il y a près de six milliards d'hommes sur Terre et certaines régions sont surpeuplées. Les besoins en terres cultivables, en matières premières et en sources d'énergie croissent constamment et les moyens techniques permettant de modifier ou même de détruire le milieu ont une puissance considérable. En outre, les hommes se concentrent dans des villes dont l'air est de plus en plus pollué et ils perdent le contact avec la nature.

La dégradation de la biosphère qui en résulte a déjà, et aura des conséquences de plus en plus préoccupantes.

_Effet de serre: L'utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) libère dans l'atmosphère une partie du carbone qui était stocké dans le sous-sol sous la forme de carbone fossile. Si rien n'est fait pour enrayer ces rejets de gaz carbonique, la fonte d'une partie des glaces polaires entraînera une élévation du niveau des mers (estimée à 80 mètres en l'an 2100), ce qui submergera des régions littorales, certaines très peuplées. À Paris, par exemple, seules les tours de Notre-Dame émergeront. Le régime des pluies sera perturbé et des régions aujourd'hui favorables à la culture comme les plaines du Middle West américain se transformeront en déserts de poussière. Beaucoup d'animaux et de végétaux qui ne supportent pas les températures élevées disparaîtront ou devront migrer vers des régions situées plus au nord.

Le gaz carbonique n'est pas le seul gaz capable d'augmenter l'effet de serre. Le méthane et les chlorofluorocarbones (CFC) qui ont le même effet sont, eux aussi, libérés dans l'atmosphère en quantités croissantes.

_Couche d'ozone :Il existe dans la haute atmosphère, vers 40 km d'altitude, une couche d'ozone qui est formée par la transformation de l'oxygène, de formule O2, en ozone, de formule O3, sous l'action des rayons cosmiques. Cette couche d'ozone arrête une grande partie des rayons ultraviolets solaires et sans elle aucune vie ne serait possible sur Terre.

L'exposition à des doses de rayons ultraviolets plus importantes que la normale a des conséquences néfastes pour les animaux et les végétaux. Les ultraviolets ralentissent le processus de la photosynthèse, affectent la croissance du phytoplancton dans les océans, et semblent au moins en partie responsables de phénomènes restés longtemps mystérieux comme la disparition progressive sur toute la Terre des amphibiens (crapauds, grenouilles, salamandres). Chez l'Homme, les actions les plus évidentes des rayons ultraviolets sont l'augmentation du nombre de cancers de la peau et des cataractes ainsi que la baisse d'activité du système immunitaire, qui intervient en particulier dans la lutte contre les maladies infectieuses.

Le trou dans la couche d'ozone ne se limite plus à l'Antarctique. Il commence à apparaître d'une façon saisonnière au-dessus de l'hémisphère Nord.

_Pluies acides: Les pluies acides sont, comme l'effet de serre, une conséquence de l'utilisation des combustibles fossiles. Elles sont provoquées par les rejets de dioxyde de soufre (ou gaz sulfureux) et d'oxyde d'azote dans l'atmosphère lors de la combustion qui a lieu dans les centrales thermiques, les chaudières de chauffage central ou les véhicules à moteur. Ces produits, en présence des rayons ultraviolets solaires, réagissent avec la vapeur d'eau atmosphérique et avec des oxydants comme l'ozone et se transforment en acide sulfurique et en acide nitrique qui sont entraînés loin de leur lieu de production par les courants atmosphériques. Ils reviennent sur Terre avec la pluie, la neige ou des dépôts secs sous la forme de pluies. Les pluies acides corrodent les métaux, altèrent les édifices en pierre, détruisent la végétation, acidifient les lacs dont les poissons disparaissent. Elles ralentissent la croissance des arbres et sont responsables, au moins en partie, du dépérissement des forêts qui sévit en Europe et en Amérique du Nord.

Forêt dégradée par les pluies acides: Les forêts, les lacs, les étangs et d'autres milieux continentaux peuvent être dégradés par les pluies acides. Celles-ci résultent de la forte teneur de l'eau atmosphérique en gaz nitriques et sulfureux dissous. Les acides brûlent les feuilles et empoisonnent les poissons, tuant la majeure partie, sinon la totalité, de la faune aquatique. Normalement, les eaux de pluies ont un pH de 6,5, ce qui les rend très légèrement acides. L'addition de composés sulfurés et nitriques abaisse parfois le pH à 2 ou 3, ce qui équivaut à l'acidité du vinaigre.

_Qualité de l'air: Un phénomène voisin des pluies acides est celui de la pollution de l'air des villes par le dioxyde de soufre provenant de la combustion de combustibles fossiles dans les chaudières de chauffage et par les oxydes d'azote rejetés avec les gaz d'échappement des véhicules à moteur. L'air pollué des villes contient de l'ozone, des oxydes d'azote et de l'acide sulfurique. Dans certaines agglomérations, comme Los Angeles ou Athènes, situées dans des régions ensoleillées, il se forme fréquemment une couverture grisâtre renfermant des gaz toxiques, connus sous le nom de "smog". Ce genre de pollution commence à s'installer à Paris, où plusieurs alertes à la pollution ont déjà eu lieu. L'épisode de smog qui sévit à Londres en décembre 1952 a causé la mort d'environ 4 000 personnes. Cette pollution atmosphérique est responsable d'un nombre croissant d'affections respiratoires surtout chez les enfants et les adultes fragiles. Le prix de la corrosion des métaux, des pierres et autres matériaux par l'air pollué des villes était déjà estimé à 3 milliards de francs par an en 1980.

Si la production de combustibles pauvres en soufre a fait régresser la pollution due au dioxyde de soufre, la seule solution contre la pollution par le dioxyde d'azote réside dans une réduction importante de la circulation des véhicules à moteur en ville.

Pollution automobile: La combustion de l'essence et du gazole par les automobiles et les camions est en grande partie responsable de la dégradation de la qualité de l'air en milieu urbain, ainsi qu'en périphérie des grandes villes.